Florian Grosset-Touba (CREST-ENSAE)

 

Les activités humaines peuvent modifier le climat régional, notamment par le biais de l’utilisation des sols. Nous analysons le Great Plains Shelterbelt, un programme de reboisement à grande échelle mené dans les années 1930 dans le Midwest américain. Ce programme a entraîné une augmentation des précipitations et une baisse des températures pendant plusieurs décennies. Les changements se sont étendus aux zones non boisées situées sous le vent, jusqu’à 200 km de distance, ce qui nous a permis d’étudier l’adaptation au climat et ses conséquences économiques. Là où les conditions de culture se sont améliorées, les agriculteurs ont augmenté la superficie consacrée au maïs, se sont tournés vers une production plus gourmande en eau et ont connu moins de mauvaises récoltes. Dans une période de consolidation et de mécanisation intensives de l’agriculture, cela a permis à davantage de petites exploitations agricoles de survivre et a réduit l’utilisation de machines agricoles. Cet article met en évidence l’endogénéité du climat par rapport au changement d’utilisation des terres, ainsi que le potentiel de la plantation d’arbres pour atténuer régionalement les effets du changement climatique, avec des conséquences durables pour le développement agricole.

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09 septembre 2025 E2. 508