Young Kim (University of Oxford)
Les programmes de paiement pour les services écosystémiques (PSE) peuvent améliorer la résilience aux événements climatiques extrêmes en établissant des infrastructures naturelles. J’étudie l’efficacité du Conservation Reserve Enhancement Program (CREP) aux États-Unis dans l’atténuation des pertes de cultures inondées grâce à la restauration des zones tampons riveraines et des zones humides. En tirant parti de la variation du calendrier d’introduction du programme dans les comtés, je constate que le CREP a réduit le nombre d’acres de cultures inondées de 39 % et l’étendue des dommages sur ces acres de 26 % au cours des 11 premières années de mise en œuvre du programme. Les avantages du CREP en matière d’atténuation des inondations ont également eu des retombées financières sur le programme fédéral d’assurance des récoltes, permettant d’économiser 94 millions de dollars en indemnités qui auraient autrement été versées aux agriculteurs assurés. Les deux tiers de ces avantages résultent de la réduction des dommages causés par les inondations sur les terres cultivées en production, tandis que les autres avantages sont attribués au retrait des terres cultivées à risque de la production. L’ampleur des bénéfices varie dans l’espace et dans le temps en fonction de la durée de disponibilité du programme, de l’étendue de la participation au programme et de l’adoption d’autres stratégies de gestion des risques. Dans l’ensemble, ces résultats soulignent le rôle essentiel des programmes de PSE dans la facilitation de solutions basées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique.