Lydiane Nabec (Université Paris Saclay)avec Eva Delacroix (U. Paris Dauphine-PSL) et Stephan Marette (PSAE)
Mieux informer les consommateurs sur la qualité environnementale des produits alimentaires est un facteur clé pour soutenir la transition écologique. Dans ce contexte, les pouvoirs publics envisagent d’apposer un écolabel sur la face avant de l’emballage des produits alimentaires afin de modifier le comportement des consommateurs à l’égard des produits alimentaires et de les orienter vers des produits plus écologiques ayant un impact plus faible sur l’environnement et de les aider à changer. Néanmoins, la multiplication des scores sur la face avant des emballages peut conduire à des distorsions de l’information et réduire l’efficacité des écolabels par rapport aux objectifs des consommateurs. L’objectif de cet article est de comprendre les conditions dans lesquelles l’étiquetage écologique influence la volonté des consommateurs de payer pour le produit. Nous examinons les effets de l’écoscore et de sa concordance avec le Nutri-Score sur le consentement à payer (CAP) des consommateurs pour les produits alimentaires. Deux études expérimentales ont été menées auprès de consommateurs sur l’achat de paquets de céréales pour le petit-déjeuner. Elles montrent que l’Eco-Score influence le CAP des consommateurs pour le produit, mais que son effet est modéré par la concordance de son score avec le Nutri-Score et par la confiance qui lui est accordée.